Dernier rescapé d’un urbanisme extensif poussant les nouvelles constructions à se loger sur les bordures extérieures du village d’Auron, le chalet est situé sur une parcelle très proche du centre d’Auron et à 150 mètres du téléski du Riou. Cet emplacement idéal favorise les liens avec les nœuds d’activités de la station sans pour autant souffrir des nuisances sonores quelles occasionnent, en se positionnant légèrement en hauteur, dégageant une vue imprenable sur les pistes.
Le terrain offre un large espace extérieur ainsi que quatre emplacements de parking. On accède depuis la rue à l’escalier en pierres du pays permettant de franchir la délimitation du jardin faite d’un muret du même matériau. Par cet encadrement de la maison, la composition de la façade est soulignée, en matérialisant un soubassement visuel dans la perspective du chalet depuis les voiries.
La composition générale de la maison repose sur l’exploitation des contraintes imposées par la structure de l’ouvrage, comme les colonnes en béton armé, prises comme point de départ pour la conception des espaces qui les entourent.
Depuis l’extérieur, un escalier rejoint directement l’entrée principale au premier étage. L’entrée se compose d’un vestiaire, servant également d’espace tampon pour privatiser les w.c., et d’un cabanon technique pouvant aussi servir d’espace de rangement. L’escalier principal de l’édifice s’enroule autour d’une cloison venant délimiter un espace de couloir, débouchant sur une porte coulissante majestueuse dont les rails invisibles viennent suspendre le bois qui la compose.
Cette porte vient délimiter l’espace d’entrée et permet le passage vers les espaces de jours. Ceux-ci sont bornés d’une part par une cloison jouant du béton des colonnes, mis en valeur par l’insertion de niches de rangements laissant transparaitre le matériau de structure, et d’autre part par les baies vitrées et la terrasse. Le salon et la salle à manger prennent donc place dans cette atmosphère claire, contrastée par le bois de la porte et l’utilisation d’un parquet sombre.
Directement accessible depuis la salle à manger, la cuisine offre un espace de travail généreux. Le jeu des faux plafonds placés à différentes hauteurs tant dans la cuisine que dans d’autres pièces permet la délimitation implicite de certains espaces, constituant un autre aspect important dans la composition architecturale.
Au rez-de-chaussée, l’ultime marche de l’escalier vient faire écho aux jeux de hauteurs sous plafond, et souligne les transitions entre les espaces. Le couloir donne accès à la buanderie, aux w.c. indépendants, ainsi qu’a trois chambres, toutes avec salle de bain.
La première bénéficie d’une terrasse, d’une salle d’eau avec w.c., ainsi que d’un large espace de rangement. La seconde s’ouvre sur l’extérieur par une entrée indépendante faisant également office de dressing, tandis que la troisième exploite l’espace sous l’escalier, intimisant la salle de bain.
Aux combles, on trouve une suite avec salle de bain, dont les mécaniques spatiales comme la tête de lit (rappelant les niches du rez-de-chaussée) servant ici de table de nuit et offrent un espace chaleureux.
L’ensemble se démarque donc dans un style contemporain en rupture avec l’usage abusif de bois comme revêtement intérieur que les chalets de montagne traditionnels font souvent.
L’architecture met en scène les espaces de manière subtile par des jeux d’alignements et de décalages de murs et de faux plafonds et met en valeur les matériaux mis en œuvre pour en révéler la splendeur.